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Ephémérides

Dextre et senestre

19 Novembre 2020 , Rédigé par Stéphane Lionel André Publié dans #2020, covid 19, #Alexandra Henriot-Caude, #Ami entends-tu..., #Attentats, décapitations, assassins, #Biden VS Trump, #Bonjour chez vous !, #Christiane Bernadette Dufour, #Complotisme, #Dominique Pagani, #ETC...Etc...Etc..., #Ephémères, #Jadis, naguère,, #Louis-Ferdinand Céline, Lucien combelle, Robert le Vigan, #Marie-Alexandrine Bosch, #Mouloud Akkouche, #Reconfinement, #SRAS-COVID 19, #Toussaint

Au gel nous étrillons nos mains et par trillions nous enrichissons les marchands de petits flacons.

La droite, la gauche stérilisées comme ne le furent jamais les mains de ceux qui travaillaient en y croyant, au rêve d'un monde meilleur.

Nous sommes Pilate, démerdez-vous ! Entre le reniement et l'adoration des petites idoles domestiques.

La droite tape du poing sur le pupitre, la gauche s'émeut des phalanges noires qui au soir matraquent, en son nom les indigestes.

Un tel du bout de l'ongle gratte le prurit des petites cases de sa condition, enrageant de ce que les symboles ne se rassemblent jamais.

Tel autre avant de paraître, dans sa loge se fait manucurer. que les griffes de sa prédation aient l'air du dernier chic parisien.

Aux innocents les mains pleines, disions-nous ! Nous en disions tant, déjà sans plus rien croire de ce que nous chuchotions à l'oreille des manchots.

Et nous nous emparions de la petite pièce qui gisait à leurs pieds, côté pile toujours.

Du coude nous nous saluons mimant les embrassades dont pour finir nous oublions les bienfaits en embrassant le souvenir de nos suées communes.

Cache ta main derrière ton dos ou j'te donne un coup d'marteau !

On craint de nous que nos mains ne deviennent des armes par prédestination alors on en mutile certains.

On craint de nous que nos yeux se souviennent de l'horreur des répressions alors on en éborgne certaines, pour la bonne cause.

Et passent de mains en mains les pilules de l'amnésie. Et passent sur tous les visages l'ombre masquée de ce dont il ne faut plus que nous nous souvenions.

D'avoir été des lèvres qui se cherchaient, d'avoir été des doigts qui se pressaient là où le plaisir nous appelait. D'avoir été des hommes, des femmes nécessaires à l'Amour.

A présent que tout se fait machinalement, sans contact, dextre et senestre sont comme les esseulées à qui sont dévolus les rôles subalternes d'une figuration toujours plus mal payée.

Paumes creuses aux lignes dispersées, articulations qui ne savent plus la souplesse des caresses, doigts en faisceau attendant les sifflements de la trique.

 

Ce que mes yeux ont vu, ce que mes mains ont fait ? Et le bien et le mal, avec l'espoir modeste et fou que ce qui fit mal ne soit jamais la raison d'oublier le bien pour lequel j'ai vécu.

 

Il est l'heure de sortir, ce matin est blanc de givre, dans les bois alentours on tire le sanglier. Il est l'heure de sortir mais pour aller où ? Et avec qui aller ?

 

 

 

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